Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés || Coré

bénédiction bénie par la déesse de l'agriculture Déméter, Coré se voit offert le don des plantes - elle sait les faire pousser à une vitesse incomparable mais les tue si leur croissance ne connait pas de repos. Elle offre fertilité aux terres n'ayant connu que l'amertume de la haine, et offre à la nature une rédemption en douceur. Lors des printemps où son don est décuplé, elle se voit accompagnée d'une traînée de plantes qui fleurissent à son passage et meurent à son départ. Cependant elle ne peut rien créer et pour voir naître la vie elle doit déjà la posséder - c'est pour cela qu'elle est toujours accompagnée de sachets de graines diverses et variées. La nature vient jusqu'à pousser sous son épiderme, motifs floraux teintant sa peau pourtant jamais percée d'ancre, la recouvrant de tournesols épanouis qui parfois fleurissent et donc se modifient. Elle perçoit aussi la souffrance des plantes, et leur derniers cris d'agonie.
Par ailleurs sa peau est marquée de l'odeur florale à jamais, lui offrant une douce aura dorée, rendant fou les allergiques au pollen qui passent à proximité.

don contrôle des plantes

rôle Coré est le soldat qui refuse l'autorité mais qui se tait.

ancienneté cela fait depuis sa naissance, avant même qu'elle ne le comprenne

votre avis sur l'Ordre : la gouvernance actuelle des Terres vous convient ?
L'Ordre n'est pas quelque chose à quoi elle désobéirait. Elle plie l'échine et s'incline quand cela lui est demandé, mais elle reste consciente que trop de pouvoir entre aussi peu de mains ne peut qu'apporter malheur et destruction.

avez vous connaissance des autres affiliations ? que pensez vous de celles-ci ?
Excepté anké et eskeia à qui elle trouve des défauts aussi importants chez l'un que chez l'autre, elle ne s'est renseignée que sur les nemos dont la puissance l'interpelle et l'intrigue.

que pensez vous des différentes races présentes sur les Terres ? vos relations sont-elles bonnes ?
Kosmos étrangères à l'humanité venues apposer la marque sur leur planète, elle s'interroge toujours sur leurs réelles origines sans les craindre pour autant. Hinos naïfs mais étant plus proches d'elle, elle les fuit car ne peut oublier les siens avec lesquels elle aurait aimé avoir plus de temps.

que pensez vous des Dieux ?
Divinités qui lui ont tant offert, elle les respecte et les prie lorsqu'elle en trouve le courage, croyant en eux sans aucun doute mais remettant parfois en question leur volonté.  

Qui suis-je ?
Étendue de brouillard qui recouvre les horizons méconnus de son inconscient, Coré vagabonde, Coré se perd et se retrouve, Coré n'est qu'un grain de sable noyé dans un océan brumeux qui ne veut pas la laisser voir le jour. La question est légitime, répétitive, méconnaissance de ses propres limites, de ses propres besoins. Froid qui l'envahit, qui l'a possède, caresse intime d'une sensation d'être dépourvue de ses moyens, de se laisser chuter du haut de la falaise où le sol est certain pour que les oniriques vagues embrasent le corps délaissé, baluchon rejeté dans un acte de rébellion de soi.
Mais l'océan est doux et paisible, la lumière se reflète en une myriade de couleurs, car la tendresse prône toujours l'abandon, car l'abandon entraîne toujours la tendresse.
Savoir s'abandonner l'emmène là où elle n'aurait jamais cru poser pied, parmi des bosquets divins dont les plantes respirent la peine et le chagrin pour les transformer en rayons solaires, éclairant le ciel nuageux là, où la lumière naturelle n'arrive pas à faire le jour. Errance absolue dans un paysage accueillant, Coré a appris à créer la chaleur là où celle-ci n'était que souvenir, à offrir le sourire à ceux qui ne l'avaient jamais appris, à donner de soi à ceux qui s'étaient abandonnés.
Car elle a connu la défaite, la défaillance, le chagrin, car elle a su se relever et désire aider son prochain en honneur à ceux déplorés.
Finalement elle a su faire émerger le soleil d'entre les néfastes nuages, elle est devenue celle qu'elle ne pensait jamais devenir, générosité suintant de sa peau parfumée, comme si elle était le printemps incarné, cette annonce des meilleurs temps à venir, cette promesse de jours plus beaux. Mais le printemps est pluvieux, le printemps peut être glacial, le printemps peut être vil et Coré l'est aussi.
Indifférente à ceux qui condamnent sans preuves, vicieuse face aux cruels dont la jalousie les fourvoie, elle est punitive, justice incarnée dans une chair juvénile, horrible sadisme du noyau de pomme qui comme par hasard prendrait vie dans la trachée de ceux qui l'auraient contrariée. Coré n'est pas un ennemi auquel on peut survivre, sournoise et prête aux pires horreurs dans une promesse de douleur qui dure jusqu'à ce que les tripes se répandent sur les terres infertiles. Coré est l'orage qui peine à éclater, la foudre qui s'abat sans pitié, mais elle se retiendra toujours jusqu'à ce que le vice ultime ne soit achevé, car la colère ne mène jamais à rien et elle le sait, car cette facette d'elle, elle l'a toujours tant rejetée. Dualité brûlante au sein de la chair, elle s'échappe des regards, s'éloigne des paroles, préfère rester courtoise derrière une façade de pierre, car elle n'est pas un soldat, elle n'a jamais voulu l'être et fera tout pour ne pas le devenir.